Le tapis parfait

Histoires de vies

Accepter l'imprefection

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Parmi mes plaisirs matérialistes en matière d’aménagement, il y a les tapis persans. Reliquats de mémoires d’une vie antérieure en Perse. Faute, lors d’un de mes voyages d’avoir réussi à mettre les pieds en Iran, je me console avec les créations merveilleuses de ses habitants. 

L’un de mes défauts, qui est aussi une qualité, est une tendance à rechercher le perfectionnisme. L’un des « bon » côté est simplement la quête d’un équilibre. 

En matière d’aménagement intérieur j’ai toujours eu un certain sens de l’harmonie, selon mes critères et ceux de mes convives. De manière générale je le recherche dans tous les domaines.  Ce qui équivaut aussi à l’équilibre. Comme en yoga dont la finalité n’est autre que l’atteinte d’un point entre le trop et le trop peu, l’être et le faire etc….

Il se trouve que je recherche, sans trop chercher un tapis pour habiller mon couloir. Je n’y passe pas mes journées. Il m’aura fallu du temps pour en trouver un de la bonne taille, avec les bons motifs et les couleurs en accord avec mon intérieur, dans mon budget.

Voilà qu’un jour la perle rare se pointe dans mes alertes sur les petites annonces. Fabuleux. En prime, la dame qui le vend est fort sympathique. Comme c’est assez loin de chez moi et que je suis plutôt sûre de mon choix, je me le fais envoyer. 

Je le reçois, je le déballe. Je me réjouis des couleurs qui me plaisent. Je l’aère, je lui fais prendre un bain de soleil pour le purifier. Je suis en joie de le voir briller. Le soir venu je l’installe, heureuse d’offrir enfin un parcours molletonné à mes pieds dans le couloir. La taille est parfaite. J’apprécie quelques secondes, avant de le regarder avec recul, et là, c’est le « drame ». Le tapis est tordu. Il a été tissé de manière irrégulière et il n’est pas parfaitement droit. Horreur, malheur. La perfectionniste et la Drama Queen en moi ont envie de s’en débarrasser.

J’ai toutefois autre chose à faire de plus important, alors je le laisse. Au bout d’un temps je m’habitue à sa courbe. Elle m’agace moins. 


Je décide finalement de le garder, comme rappel que la perfection n’existe pas, et qu’afin d’éviter de m’épuiser, il est juste que je cesse de la rechercher sans cesse. Tous les jours, quand je foule sa laine, j’en reçois le rappel, et finalement, en plus de faire du bien à mes pieds, cela en fait aussi à mon âme. Ce tapis est vraiment parfaitement imparfait.



connexion à soi

Mon nom est Tania.

Guide de reconnexion à sa vraie nature, son corps et aux cycles de la vie et du vivant.

Révélatrice de beauté humaine, observatrice de ce qui m’entoure, artisane de ma vie et exploratrice de la liberté.

Créatrice d’instants précieux et facillitatrice de liens. 

Écrivaine de l’impalpable et de l’invisible, raconteuse d’histoires vraies.

 

2 Commentaires

  1. Isabelle Carnal

    Un monde parfait serait tellement ennuyeux! l’imperfection nous ouvre l’âme.
    Accepter ce tapis imparfait est aussi reconnaître le travail de celles qui l’ont fait et se sont peut-être fait brimées pour son imperfection.
    Ce qui est imparfait est en général beaucoup plus intéressant et nous ouvre à de nouvelles voies.

    Je l’ai vu ton tapis et il est effectivement bien beau.

    Affectueusement.

    Isabelle

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    • Tania

      🙏🏽🧡😘

      Réponse

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