Rituel symbolique

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Début octobre, je reçois l’inspiration de cet article, je comprends à la fin du mois pourquoi….

Le jour où ma grand-maman s’en est allée pour son grand voyage, j’étais sur une île a des milliers de kilomètres de la Suisse. Je savais qu’elle ne serait plus là à mon retour.

Je n’étais pas présente à ses funérailles. Revenir pour cela ne la ferait pas revenir. C’était clair avec la famille quand je suis partie.

Cela n’était pas nécessaire pour moi. Au moment pile des obsèques, elle était là, dans cet arc-en-ciel sur la plage.

De retour, je n’ai jamais senti le besoin d’aller voir sa tombe. Aujourd’hui j’habite le village voisin de celui qui abrite le cimetière. Je me suis rendue compte que je n’y suis jamais allée, alors que mon grand-papa va régulièrement entretenir, fleurir la tombe.

Il en prend soin, comme il a pris soin d’elle. C’est beau. Prendrais-je le relais pour fleurir leur lieu de mémoire le jour où il l’aura rejointe ? Je ne sais pas.

Ce que je sais aujourd’hui, c’est que ce qui compte pour moi. L’hommage, je le rends à ma manière en ayant redonné vie à son jardin potager. En ayant pris le relais de la lignée des gardiennes de la terre.

Les symboles et les rituels comptent. Je suis une personne très symbolique. Je pratique simplement ceux qui font sens pour moi et résonnent en mon coeur et non ceux voulu par la norme, parce « qu’il faut que » et que « c’est comme ça qu’on fait ».

Je sais que certains peuvent être choqués que je n’ai jamais fait les quelques kilomètres pour me rendre au cimetière. A chaque fois que je vais dans ce village, cela ne me vient pas à l’esprit d’aller voir cette tombe.

Pour moi, grand-maman est au potager. Je suis toujours heureuse d’y retrouver son essence et d’y recevoir ses inspirations. J’écris régulièrement en contemplant les salades et autres verdures. Merci à elles pour celle-ci.

L’article en sommeil s’arrêtait là. Je sentais que le moment n’était pas venu de le publier.

Fin octobre, en voyant mon grand-papa passer, je lui demande ce qu’il fait. Il prépare ses affaires pour aller au cimetière fleurir la tombe l’après-midi. J’en sens l’élan, je sens que c’est juste. Je propose de l’accompagner, il accepte.

Pour la première fois, je découvre l’édifice, cela ne m’émeut pas plus que cela. La beauté est ailleurs.

La beauté c’est qu’ensemble, nous enlevons les fleurs fanées et que nous en plantons des fraîches et résistantes pour l’hiver. La beauté c’est qu’une fois les fleurs installées, solennellement, respectueusement, affectueusement, avec amour, il s’adresse à son aimée.

Il dit des mots beaux, des mots vrais, des mots du cœur, des mots d’amour. Il l’aime toujours.

La beauté c’est qu’il me dit : « Tu sais, hier c’était son anniversaire ». Je l’avoue, j’avais oublié. Je ne me rappelle jamais de la date exacte. Il aurait dû venir la veille, comme chaque année, avec ma tante. C’est devenu un rituel, ai-je appris ensuite par ma maman.

La météo en a décidé autrement. Lors sa visite, la veille, il faisait vraiment un temps à ne pas aller fleurir une tombe.

Sans le savoir, en suivant juste le flot de la vie, j’ai cette année pris le relais. Pour les années suivantes ? Pour la suite quand il s’en sera allé lui aussi ?

Je ne le sais toujours pas et cela n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est q’en vivant, ici, maintenant, dans le flot de la vie, elle nous mène toujours au bon endroit au bon moment, même si on ne le comprend que plus tard.

Je réalise en mettant en page l’article que nous sommes le 2 novembre. Juste après la fête de ceux qui nous ont quittés. Au moment où le voile est le plus fin, où ils sont au plus proche de nous. La veille j’ai passé la journée au jardin, seule, en pensée avec grand-maman.

Une heure avant de mettre un point final à ce texte, j’ai effacé un mail proposant un rituel pour Samhain, que je n’avais pas ouvert et donc pas pratiqué, en me disant que j’avais honoré mes ancêtres autrement.  

Je vous souhaite à vous aussi d’avoir vécu consciemment, où sans vous en rendre compte, une douce fête des morts, Samhain, un beau et doux clin d’œil de vos ancêtres, appelez-le comme vous voulez.



connexion à soi

Mon nom est Tania.

Guide de reconnexion à sa vraie nature, son corps et aux cycles de la vie et du vivant.

Révélatrice de beauté humaine, observatrice de ce qui m’entoure, artisane de ma vie et exploratrice de la liberté.

Créatrice d’instants précieux et facillitatrice de liens. 

Écrivaine de l’impalpable et de l’invisible, raconteuse d’histoires vraies.

 

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