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Je m’applique et progresse chaque année à respecter mes cycles intérieurs et les cycles des saisons.
En hiver, comme la nature, je ralenti, je me repose, je laisse poser. En apparence, de l’extérieur, je peux paraître passive. L’on peut avoir l’impression qu’il ne se passe rien.
Dans les faits, c’est plus subtil. Ce temps plus lent, plus passif, est un temps de contemplation et de méditation. Ce que j’appelle de la passivité active. Cesser de s’activer, donner à l’extérieur pour laisser l’énergie se poser, revenir à l’intérieur de soi. De l’espace creux, faire le vide pour accueillir le nouveau, construire la prochaine saison.
L’utérus d’une femme ne peut accueillir le bébé que s’il est vide. La terre n’a l’énergie pour permettre aux nouvelles graines de pousser que si elle s’est régénérée, si elle a l’espace.
Disparaître du digital et quitter les réseaux sociaux
Cet hiver, je suis allée encore plus loin dans le processus en pratique. J’ai coupé les réseaux sociaux depuis l’automne et ne les ai réinstallés que pour quelques heures ponctuelles, afin de consulter les messages de personnes avec qui je n’interagis que par ce biais.
J’ai stoppé les publications, les mises à jour. J’ai pris le temps de faire le vrai tri, le ménage intégral.
Je vais être honnête, certains jours, cela a été challengeant. Mon mental et mon égo y sont allés de leurs assauts : « On va t’oublier », « tu vas disparaître » et plein de petites histoires de ce genre totalement ridicules. Comme si disparaître du virtuel voulait dire cesser d’exister.
C’est une belle expérience à vivre pour prendre conscience de la place que prend le monde virtuel dans nos vies. Tu n’existes pas virtuellement, tu n’existes pas du tout. Que neni. Mon feeling, m’a prouvé le contraire.
Cette période m’a d’ailleurs menée, l’âme en paix, le cœur léger, sans colère, ni ressentiments, à prendre la décision de me retirer des réseaux sociaux (au moment où je publie cet article, je démarre mes adieux sur plusieurs plateformes. Le moyen digital de lire et écouter mes récits et d’être informé de ce que je propose, en dehors de ce blog, sera désormais ma newsletter).
S’accorder le temps d’émerger
J’ai fait de belles rencontres dans le vrai, dans la matière. Je me suis sentie vraiment vivante et nourrie dans mes relations.
Au premiers rayons de soleil du printemps, mon mental s’est réactivé. Il voulait me forcer à me précipiter : « Cela fait des mois que tu es « dans l’ombre », « vas-y, sors, publie, partage ». J’ai failli.
Mon intuition et ma capacité à retenir des leçons du passé m’a fait sentir que c’était trop tôt. C’était le temps de me réactiver, mais en interne. Retranscrire les brouillons, mettre en page, préparer. Pour sortir du bois complètement régénérée, prête à revenir au monde avec les premières racines bien ancrées.
Si l’hiver a été passif, il a été passif actif. J’ai le vide inspirant, régénérant. J’ai patiemment, petit à petit planté chaque graine d’inspiration, j’ai arrosé, laissé sortir de terre, pris le temps de voir si elles prenaient et poussaient. J’ai quitté ce qui devait l’être, afin d’offrir de belles pousses fraîches et solides au monde.
Nous y sommes. L’énergie du printemps est là. Je sais où je vais. Me voilà de retour avec le site entièrement assaini et surtout de nouvelles propositions qui émanent de mon être véritable.
Cet hiver, je suis allée jusqu’au bout du dépouillement et de mes intuitions. J’ai osé les états les plus sauvages de mon être. Un saut dans le vide qui m’a apporté le meilleur et plus encore.
Je suis heureuse de revenir (un peu) dans le numérique et de vous retrouver ici.
Et surtout, je me réjouis de rencontrer ceux avec qui j’ai à cheminer dans la matière. Car c’est en grande partie en présentiel et en nature que j’œuvre à présent. Bon début de printemps à tous.
Avec Amour.
Tania
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